Test du mode solo de Battle Field 3

Cedric Guillaume le 29 octobre 2011

Avec ce nouvel épisode du FPS Battlefield, DICE positionne clairement Battlefield 3 en concurrent direct du tant attendu Modern Warfare 3 puisqu’il a ajouté un mode Solo. Gamedware.com vous propose un rapide test de ce mode juste après la sortie officielle et à quelques semaines de la sortie de Modern Warfare 3. Nous ne parlerons pas du mode multijoueurs volontairement, qui à déjà prouvé ses qualités par le passé, pour nous concentrer seulement sur le mode mission afin de juger si ce mode est à la hauteur de nos attentes.

Nous avons donc d’un coté BF3 avec moteur 3d Frostybite 2 et de l’autre MW3 avec son moteur vieillissant IW Engine revu à la sauce 2011. Le duel risque d’être intéressant, car d’un coté la fougueuse jeunesse, la puissance mais aussi les bugs et de l’autre coté un vieux moteur qui à fait ses preuves et qui sera sans doutes rafraichit pour mettre une claque au petit jeune qui veut le détrôner.  Voyons donc ce que le petit dernier nous propose.

Le scenario de BattleField 3

Pour ceux qui ont déjà joué à MW Black Ops, le scenario vous donnera une impression de déjà vu dès les premières minutes de jeu. Un soldat lambda, en l’occurrence le marines Blackburn, se retrouve interrogé par ses compatriotes car il est visiblement mêlé à un sordide complot terroriste. Le tout avec mode flashback permettant de passer d’une zone du monde à une autre sans forcement de liens au début.
J’ai cru à une blague au début, c’est à la limite du plagiat. Mais en matière de guerre avec les sauveurs du monde, chacun sait que les méchants agissent au Moyen Orient ou en Russie dans le but de tout faire sauter.

Pour ce qui est des premières missions en elles mêmes, le sentiment qui domine est : dommage. Car à coups de grosses explosions de buildings, de tremblements de terre, de façades et de bâtiments qui s’écroulent, brefs Physics est ton ami, c’est la linéarité et le peu de liberté qui ressortent le plus en début de jeu.

L’histoire est plus que basique, les nombreux flashback n’aident pas forcément à élever la fluidité du scénario.

Donc au sud-ouest rien de nouveau, vous n’êtes pas libre de vos mouvements, le script tu suivra jeune marines, oui mais il y a des limites tout de même. Par exemple vous ne pouvez utiliser la vision nocturne que lorsque le script l’autorise, alors que chacun sait qu’il fait partie intégrale de l’équipement de tout bon marines qui se respecte.

Ou quelle frustration de se voir proposer une mission à la top gun et de n’être que le copilote, qui lance les contres-mesures et lance le missile adéquat une fois le méchant Mig accroché au laser. Pourtant qu’elle est belle cette mission courte mais belle. Tout comme la première mission dans le métro, on en redemande mais non, hop flashback et hop on se retrouve au Moyen-Orient.

Coté bugs, nous voici revenu quelques années en arrière avec le syndrome de la feuille de banane blindée version titane de notre bien aimé « medal of honor pacific assault « , quelle ne fut pas notre surprise après avoir vidé plusieurs chargeurs de voir ce chien de terroriste toujours debout alors que seul un pauvre petit lambeau de toile de tente  nous séparait, comme quoi un terroriste de BF3 est aussi costaud qu’un japonnais planqué sur son ile du pacifique.

Coté positif les décors sont tout simplement magnifiques, les effets de fumée, de lumières,  et les explosions splendides, même les effets d’ombre sont beau. On se prend a regarder ses collègues passer devant les phares de voitures et voir l’ombre qu’ils projettent sur les murs. Dommage que notre ombre ne soit pas portée. Seul devant les phares de cette même voiture aucune ombre, rien : serait-je déjà mort ?

L’IA de BattleField 3

L’IA n’est pas en reste si l’on peux la nommer ainsi coté bugs, vous ne le savez pas encore mais vos alliés et coéquipiers sont uniquement présents pour faire de la figuration. Et oui le terroriste est malin, il sait que vous êtes son meilleur ennemi et il va concentrer ses tirs sur vous.

Autre problème d’IA : la progression. Ne pas avancer pas trop vite sous peine d’aller rechercher vos coéquipiers scriptés en attente de votre passage dans le couloir que vous avez déjà emprunté 5 min plutôt.

L’ordre de progression  pose problème à certains moments, notamment lorsque vous êtes en escouade vous risquez de vous faire chasser de votre couvert par un camarade un peu « rainman » qui est programmé pour tenir cette position. Le risque est de se retrouver à découvert au beau milieu des tirs ennemis.
L’accumulation de ces petits bugs est pour le moins énervante surtout pour un jeu de cette qualité.

La lenteur dans le scénario, les séquences cinématiques juste après une phase d’action alors qu’on en redemande, font que l’on a pas franchement envie de continuer à jouer dans ce mode solo et c’est bien dommage car le moteur 3d rempli son rôle à la perfection (mis a part les quelques bugs qui j’en suis sûr feront l’objet dans patch ultérieurement). Du coup on a juste envie d’activer le cheat mode pour avoir un peu plus de liberté et enfin sortir de ce script étouffant.